Généralités :
La pratique de la
dentisterie opératoire en général et l’endodontie en particulier comprend le
plus souvent des actes et des interventions qui doivent être exécutés sur le
champ afin d’atténuer les symptômes et de soulager le malade dans des délais
très brèves.
Au caractère subite accidentel et exclusif de
l’urgence sont liées deux critères qui sont : la gravité et la rapidité,
ce qui doit entraîner une thérapeutique aussi simple que possible.
Il ne faut
surtout pas oublier que l’urgence représente souvent un cas grave qui peut
mètre en cause la vie d’une pulpe donc d’une dent.
Les urgences ont
une origine double à savoir :
- un état
pathologique non traité ou des complications pathologiques d’un traitement
antérieur, ces urgences peuvent survenir aussi bien sur une dent vivante ou
mortifiée.
- l’inflammation
est causée par une infection ou un traumatisme ou les deux à la fois.
Les phénomènes
douloureux et inflammatoires dominent l’ensemble des urgences.
Il faut savoir et
retenir qu’on ne peut supprimer l’urgence et que sont traitement est une
nécessité.
Les thérapeutiques :
La majorité des
accidents opératoires peuvent être évités et les thérapeutiques doivent être
bien exécutés, par ailleurs la prophylaxie de la carie ainsi que les soins
précoces constituent souvent l’élimination de beaucoup d’urgences.
Dans le domaine
curatif les thérapeutiques étiologiques quand ils sont pratiqués à temps
peuvent suffire à calmer la douleur et même à guérir la maladie.
Le fait de
supprimer l’énoculation septique de la pulpe à travers une plaie dentinaire ou
de retoucher par meulage l’engrènement entre deux dents permet de calmer la
douleur de pulpite et la sédation d’une desmodontite aigue.
Dans le domaine
lésionnel, les thérapeutiques permettent de traiter la lésion qui a motivée
l’urgence car ils sont réalisés sur le champ.
Les thérapeutiques
symptomatiques sont brèves et rendent service au malade car ce sont par
exemple : l’ouverture de la chambre pulpaire pour drainer un abcès apical,
ça peut être la prescription d’un antalgique.
Les urgences sont
caractérisées par la douleur qui constitue 3 syndromes bien connus :
dentinaire, pulpaire, et desmodontique.
La douleur est
d’intensité variable mais elle est aigue quand le patient ne peut pas attendre
pour être soigné. Il faut intervenir sur la cause de la douleur qui est
toujours inflammatoire, infectieuse ou traumatique.
La plaie de la dentine :
Lorsque la
dentine est exposée il s’agit du syndrome douloureux dentinaire avec une
absence totale de douleur spontanée, pour que ce syndrome soit une urgence il
faut que la sensibilité dentinaire soit vivement ressentie, on à afaire alors à
des plaie vives et de nature très différente.
En règle générale
leur isolement (des plaie) du milieu extérieur peut suffire à calmer le malade,
lorsqu’il s’agit d’une carie à évolution rapide la dentine cariée peut être
douloureuse et nécessairement exposée avec soit par exemple la disparition d’un
surplomb d’émail ou l’effondrement d’une crête marginale, a ce moment
l’intervention consiste en la suppression de ces causes avec la pose d’un
pansement dentinaire qui servira de coiffage, dans ce cas et seulement ce cas
l’anesthésie locale ou régionale peut être nécessaire.
Par ailleurs, la
plaie dentinaire peut être due à une fracture coronaire non pénétrante qu’il
faut traiter par une protection avec un verni en attendant la pose d’un
pansement dentinaire dans une couronne provisoire.
Il peut y avoir
également usure pathologique au niveau cervical.
Les pulpites :
1- Lorsqu’on
suspecte un cas de pulpite, la recherche de l’étiologie et l’établissement d’un
bilan biologique sont indispensables, quand le bilan est léger (1ère
crise douloureuse) la suppression de la douleur suffi largement.
Quand il s’agit
de la carie dans les formes à évolution rapide, la suppression de l’énoculation
septique apporte dans 80% des cas la disparition des douleurs spontanées en
quelques heures.
Selon la
profondeur de la lésion on fait un coiffage dentinaire ou juxta périphérique
avec une infiltration anesthésique apicale sans vasoconstricteur, la douleur
est calmé et il y à une favorisation de la disparition de la stase pulpaire,
s’il y à échec il faut obligatoirement pratiquer une pulpectomie.
2- Dans le cas
d’une fracture l’importance de la perte de substance exige très souvent une
reconstitution avec un tenant radiculaire qui nécessite également la pratique
d’une pulpectomie, quand il y à de petites pertes de substance coronaire
l’indication est le coiffage dentinaire.
3- Les pulpites
aigues : on peut logiquement les éviter toutes parce qu’elles apparaissent
soit après des restaurations pratiqués sans précautions sont en rapport avec
une préparation dentinaire mutilante ou à un usage sans protection des
matériaux d’obturation, dans ce cas précis il y à un traitement préventif et un
traitement curatif.
Il faut tout
faire pour éviter toute énoculation septique de la pulpe (c’est pas la mètre à
nu) : tel que conservation de la pulpe vivante (pansement dentinaire qui
permet à la pulpe de se reposer).
Dans tous les cas si après une semaine
d’observation les phénomènes douloureux persistent, on arrive au stade de
pulpite irréversible d’où nécessité de pulpectomie.
La desmodontite aigue :
Le syndrome
inflammatoire est douloureux desmodontique à des origines qui fait que son
traitement relève de la parodontie ou de l’endodontie.
En endodontie on
parle plus souvent de l’abcès apical aigue (AAA).
Cliniquement une
pulpe malade et non traitée évolue à babronie (doucement) vers la nécrose et la
gangrène.
La dégénérescence
des tissus et la colonisation du système canalaire par les bactéries entraîne
une production de toxine qui peu à peu se draine dans le desmodonte par
l’intermédiaire des canaux principaux et latéraux.
Cette irritation
crée une réaction inflammatoire qui est à l’origine des phénomènes douloureux,
par fois le passage des bactéries au delà du système canalaire augmente les
phénomènes inflammatoires, et une infection s’installe.
Ce qui est
important de savoir et de comprendre c’est que lors d’un abcès apical aigue les
douleurs sont d’origine osseuse et non pulpaire ce qui veut dire que l’anesthésie
est inutile.
Pour le
traitement 3 situations cliniques peuvent se présenter :
1/ L’obtention immédiate de drainage :
Après avoir isolé
la dent avec une digue (si possible) on pénètre dans la chambre pulpaire avec
une fraise boule montée sur turbine, il faut tenir la dent qui est très
sensible à la moindre vibration entre le pouce et l’indexe à fin d’amoindrir
les vibrations engendrées par la trépanation.
Dés l’atteinte de
la chambre pulpaire énormément de pu s’écoule par l’orifice canalaire et à ce
moment le patient ressent un soulagement immédiat.
La cavité d’accès
est élargie, on rince avec l’hypochlorite de sodium.
La dent est
laisser ouverte car on ne peut savoir dans combien de temps le drainage peut se
poursuivre, on conseille au patient de faire à intervalle régulier des bains de
bouches à l’eau tied et salé on attendant la prochaine visite.
Une
antibiothérapie également (amoxicilline ou érythromycine) doit commencer la
veille du rendez vous.
A la séance il y
a un nettoyage et mise en forme complète du canal qui peut se poursuivre
pendant 5 séances.
2/ Quand le drainage n’est pas obtenue :
Il faut essayer
de créer on utilisant une broche n°=15 au niveau du canal ou le canal le plus
large quand il s’agit d’une pluri radiculée, au-delà de l’apex si ça ne réussit
pas il faut laisser la dent ouverte, et recommander les bains de bouches (eau
tiède et salé), et de les continuer toutes les heures pendant au moins 6h,
prescrire parallèlement des antibiotiques et prévoir aussi un antalgique.
Dés la disparition
des signes cliniques il faut commencer le traitement canalaire, nettoyage et
mise en forme canalaire et l’obturation est faite une semaine après le
nettoyage et la mise en forme.
3/ Présence d’un abcès fluctuant :
Dans ce cas il
faut procéder à une incision de l’abcès après une anesthésie muqueuse
superficielle et périphérique, il y à un drainage immédiat du pu suivit de sang
qui soulage le patient.
La prise d’ATB
n’est pas nécessaire mais il faut recommencer les bains de bouches.
L’obturation se fait
après une semaine si le patient ne présente aucun symptôme.
Dans les 3 cas la
prescription de bain de bouche à l’eau tiède et salée représente l’élément
essentiel du traitement car il facilite le drainage et l’assainissement.
L’urgence au cours du traitement :
1- La flambée infectieuse :
Après la 1ère
séance de nettoyage canalaire il arrive souvent que le patient revient avec des
signes d’abcès apical aigue, ce la s’explique soit par le passage forcer au
cours de l’utilisation des instruments canalaires de débris nécrosés, de
bactéries, d’endotoxines, au-delà du foramen apical (périapex), soit un
changement de la flore bactérienne intra canalaire du faite de l’ouverture de
la chambre pulpaire ou de l’instrumentation qui peut favoriser l’exacerbation
de certains bactéries.
Soit il s’agit
d’un patient qui est stressé, et moindre résistance.
Le traitement
consiste en une antibiothérapie, un nettoyage et mise en forme canalaire, et
obturation définitive.
2- La flambée inflammatoire :
Il s’agit de la
sur instrumentation c'est-à-dire l’utilisation par exemple de limes de gros
calibre au-delà du foramen apical, en faite l’utilisation de la radiographie et
d’un localisateur d’apex permet d’éviter cette erreur opératoire.
Lors de la
réouverture de la chambre pulpaire, les canaux présentent souvent un écoulement
du pu, l’irrigation doit être abondamment, et il y à indication de la mise en
place d’hydroxyde de Ca+, le pansement couronnaire doit être étanche et mit en
sous occlusion.
3- L’injection d’hypochlorite de sodium :
Lorsque
l’aiguille de la seringue de l’irrigation est introduite dans le canal, elle ne
doit pas être bloquée entre les parois canalaires, et l’injection ne doit pas
être forcée c’est une erreur technique grave, la réaction du malade est
immédiate car la douleur est violente et souvent une tuméfaction importante
apparaît et s’étend très vite.
Les fractures dentaires :
Elles sont
provoquées par des chocs violents, elles peuvent être couronnaire, radiculaire,
ou corono radiculaire.
Chaque lésion peut
entraîner des désordres esthétiques et fonctionnels et justifie une prise en
charge en urgence.
Pour les
fractures radiculaires, seule la radiographie peut les mettre en évidence.
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