Dr. N. MERZOUK, Pr. S. BERRADA
Service de prothèse adjointe partielle
Faculté de Médecine Dentaire de Rabat
DEFAUTS DE CONCEPTION PROTHETIQUELa conception du châssis prothétique exclut un ou plusieurs objectifs esthétiques, d’équilibre et du respect des structures biologiques.
Armature :
- Non adéquation entre le type de l’armature et l’étendue de l’édentement (Fig.3a et 3b)
- Insuffisance du décolletage (fig.4)
La plaque base doit se maintenir à distance des organes dentaires. Le décolletage malheureusement impossible sur la face proximale des dents jouxtant les crêtes édentées, doit être large sur la face linguale ( au moins 5 millimètres) et franc afin d’éviter tout risque de pincement (4).
Service de prothèse adjointe partielle
Faculté de Médecine Dentaire de Rabat
Chez le patient partiellement édenté, le rétablissement de l’équilibre des différents composants de l’appareil manducateur, au moyen de la prothèse adjointe partielle métallique est souvent envisagé quand les autres techniques prothétiques ne peuvent être retenues (1).
Une prothèse adjointe partielle métallique conçue selon les règles d’art demeure un bon moyen pour retrouver la fonction et l’esthétique. Si ces règles ne sont pas respectées, de petites erreurs (sources de grands échecs) peuvent survenir.
Ce travail consiste à mettre en évidence ces erreurs, et à montrer comment les éviter tout en se concentrant sur la prothèse adjointe partielle métallique à crochets. Une expérience clinique au centre de soins et de traitements dentaires de Rabat a montré que les principales erreurs survenues au cours des différentes étapes de l’élaboration prothétique peuvent être regroupées en quatre rubriques :
- Absence ou insuffisance de l’analyse préprothétique,
- Insuffisance de l’empreinte des surfaces d’appui,
- Défauts de conception prothétique,
- Défauts liés au montage des dents prothétiques.
Une prothèse adjointe partielle métallique conçue selon les règles d’art demeure un bon moyen pour retrouver la fonction et l’esthétique. Si ces règles ne sont pas respectées, de petites erreurs (sources de grands échecs) peuvent survenir.
Ce travail consiste à mettre en évidence ces erreurs, et à montrer comment les éviter tout en se concentrant sur la prothèse adjointe partielle métallique à crochets. Une expérience clinique au centre de soins et de traitements dentaires de Rabat a montré que les principales erreurs survenues au cours des différentes étapes de l’élaboration prothétique peuvent être regroupées en quatre rubriques :
- Absence ou insuffisance de l’analyse préprothétique,
- Insuffisance de l’empreinte des surfaces d’appui,
- Défauts de conception prothétique,
- Défauts liés au montage des dents prothétiques.
ABSENCE OU INSUFFISANCE DE L’ANALYSE PREPROTHETIQUEL’importance de l’analyse préprothétique dans la réussite du traitement prothétique n’est plus à démontrer (2) : l’étude des modèles sur paralléliseur et sur articulateur permet au praticien de mettre en évidence les modifications à apporter au niveau des structures d’appui de la prothèse, dento-parodontales et ostéo-muqueuses.
Ces corrections intéressent les faces occlusales (préparation des appuis occlusaux), les faces axiales des couronnes dentaires (préparation des surfaces de guidage, création des zones de retrait) et enfin les contre dépouilles ostéo-muqueuses (chirurgie préprothétique), et ce, pour assurer l’intégration prothétique.
Les défauts inhérents à l’absence d’une analyse préprothétique seront illustrés à travers deux cas cliniques :
Cas clinique 1
Il concerne un patient âgé de quarante ans insatisfait de sa prothèse mandibulaire récemment élaborée. L’examen des modèles sans la prothèse révèle un plan d’occlusion perturbé qui a gêné et la conception du châssis métallique, et le montage des dents prothétiques (Fig.1a à 1f).
Cas clinique 2
Il montre un traumatisme de l’anneau gingival en distal de 23, lié au port d’une prothèse adjointe partielle maxillaire. Cette hyperplasie résulte de la non préparation de la surface de guidage proximale de 23 (fig.2a et 2b).
Ces corrections intéressent les faces occlusales (préparation des appuis occlusaux), les faces axiales des couronnes dentaires (préparation des surfaces de guidage, création des zones de retrait) et enfin les contre dépouilles ostéo-muqueuses (chirurgie préprothétique), et ce, pour assurer l’intégration prothétique.
Les défauts inhérents à l’absence d’une analyse préprothétique seront illustrés à travers deux cas cliniques :
Cas clinique 1
Il concerne un patient âgé de quarante ans insatisfait de sa prothèse mandibulaire récemment élaborée. L’examen des modèles sans la prothèse révèle un plan d’occlusion perturbé qui a gêné et la conception du châssis métallique, et le montage des dents prothétiques (Fig.1a à 1f).
Cas clinique 2
Il montre un traumatisme de l’anneau gingival en distal de 23, lié au port d’une prothèse adjointe partielle maxillaire. Cette hyperplasie résulte de la non préparation de la surface de guidage proximale de 23 (fig.2a et 2b).
INSUFFISANCE DE L’EMPREINTE DES SURFACES D’APPUIL’expérience clinique montre que les défauts les plus rencontrés à ce niveau
sont :
- Le non enregistrement des trigones et des tubérosités alors que ces éléments anatomiques sont les éléments majeurs de stabilisation dans le plan horizontal et vertical,
- La sous estimation de la région rétro-incisive mandibulaire lors de l’examen clinique et lors de l’empreinte, alors que c’est elle qui conditionne le choix de l’armature principale mandibulaire,
- Des édentations de longue étendue, traitées comme des édentations encastrées (empreintes en un seul temps),alors qu’elles nécessitent, l’utilisation d’un porte empreinte individuel, un remarginage périphérique pour situer les limites exactes et physiologiques de la future prothèse et une technique d’empreinte appropriée tenant compte de la différence de dépressibilité existant entre le parodonte et la fibromuqueuse (3).
sont :
- Le non enregistrement des trigones et des tubérosités alors que ces éléments anatomiques sont les éléments majeurs de stabilisation dans le plan horizontal et vertical,
- La sous estimation de la région rétro-incisive mandibulaire lors de l’examen clinique et lors de l’empreinte, alors que c’est elle qui conditionne le choix de l’armature principale mandibulaire,
- Des édentations de longue étendue, traitées comme des édentations encastrées (empreintes en un seul temps),alors qu’elles nécessitent, l’utilisation d’un porte empreinte individuel, un remarginage périphérique pour situer les limites exactes et physiologiques de la future prothèse et une technique d’empreinte appropriée tenant compte de la différence de dépressibilité existant entre le parodonte et la fibromuqueuse (3).
DEFAUTS DE CONCEPTION PROTHETIQUELa conception du châssis prothétique exclut un ou plusieurs objectifs esthétiques, d’équilibre et du respect des structures biologiques.
Armature :
- Non adéquation entre le type de l’armature et l’étendue de l’édentement (Fig.3a et 3b)
- Insuffisance du décolletage (fig.4)
La plaque base doit se maintenir à distance des organes dentaires. Le décolletage malheureusement impossible sur la face proximale des dents jouxtant les crêtes édentées, doit être large sur la face linguale ( au moins 5 millimètres) et franc afin d’éviter tout risque de pincement (4).
Appuis occlusaux (fig.5a à 5d) :
Les erreurs rencontrées à ce niveau, concernent soit leur nombre, soit leur forme, soit encore leur situation sur les dents.
Crochets (Fig.6a et 6b) :
Barres de stabilisation (fig.7)
L’élément de stabilisation : barre cingulaire ou barre coronaire, situé correctement sur un plan de guide suffisant, joue un rôle efficace en améliorant la rétention de la prothèse et en s’opposant aux forces latérales. Celles-ci posent moins de problèmes au maxillaire, car une grande partie de ces charges est transmise plutôt à l’os alvéolaire de la voûte palatine par un recouvrement palatin maximum, qu’à la mandibule où la surface d’appui est réduite (5).
Les erreurs rencontrées à ce niveau, concernent soit leur nombre, soit leur forme, soit encore leur situation sur les dents.
Crochets (Fig.6a et 6b) :
Barres de stabilisation (fig.7)
L’élément de stabilisation : barre cingulaire ou barre coronaire, situé correctement sur un plan de guide suffisant, joue un rôle efficace en améliorant la rétention de la prothèse et en s’opposant aux forces latérales. Celles-ci posent moins de problèmes au maxillaire, car une grande partie de ces charges est transmise plutôt à l’os alvéolaire de la voûte palatine par un recouvrement palatin maximum, qu’à la mandibule où la surface d’appui est réduite (5).
Selles (fig.8a et 8b):
Elles recouvrent les crêtes édentées, dans la limite compatible avec le respect des indices biologiques, tout en ménageant une place pour la résine de base qui va assurer la liaison entre les dents prothétiques et le châssis métallique et qui va permettre les rebasages ultérieurs (6).
Prothèse combinée (fig.9a à 9d):
En cas de prothèse composite, les éléments conjoints supports de la prothèse adjointe partielle voient leur morphologie systématiquement modifiée pour répondre aux impératifs de rétention et de stabilisation. Les emplacements nécessaires aux taquets occlusaux, aux crochets et à la barre cingulo-coronaire sont prévus dans la masse des parties métalliques des couronnes pour ne pas créer de surcontours nocifs pour les tissus parodontaux et désagréables au confort du patient (4).
Liaison entre selles et éléments à appui dento-parodontal (fig.10):
Elles recouvrent les crêtes édentées, dans la limite compatible avec le respect des indices biologiques, tout en ménageant une place pour la résine de base qui va assurer la liaison entre les dents prothétiques et le châssis métallique et qui va permettre les rebasages ultérieurs (6).
Prothèse combinée (fig.9a à 9d):
En cas de prothèse composite, les éléments conjoints supports de la prothèse adjointe partielle voient leur morphologie systématiquement modifiée pour répondre aux impératifs de rétention et de stabilisation. Les emplacements nécessaires aux taquets occlusaux, aux crochets et à la barre cingulo-coronaire sont prévus dans la masse des parties métalliques des couronnes pour ne pas créer de surcontours nocifs pour les tissus parodontaux et désagréables au confort du patient (4).
Liaison entre selles et éléments à appui dento-parodontal (fig.10):
La façon dont sont reliés ces éléments joue un rôle très important dans l’équilibre de l’ensemble, dans la stabilité occlusale et dans la répartition sans surcharges des forces fonctionnelles (6).
DEFAUTS LIES AU MONTAGE DES DENTS PROTHETIQUES Ces défauts intéressent la mauvaise gestion de l’espace disponible pour la mise en place des dents prothétiques (fig.11a et 11b), le montage des dents prothétiques sur les tubérosités et sur les trigones et l’absence de points de contact entre dents naturelles et dents prothétiques.
CONCLUSION
Afin d’éviter ces erreurs, il incombe au praticien de préparer son patient à recevoir la future prothèse, de réaliser lui-même le tracé du châssis métallique en intégrant l’ensemble des connaissances biologiques, physiologiques et mécaniques. Il importe au prothésiste d’élaborer la prothèse avec précision en respectant les principes de conception définis par le praticien.
Enfin, la pérennité de l’œuvre est fonction du degré de motivation du patient, du respect des différents contrôles périodiques et de la réévaluation de l’occlusion et du terrain par le praticien dans le temps.
BIBLIOGRAPHIE1 - Vigiue G., Vincent B., Cadeau E. , Les crochets, mesures et équilibres. Une approche rationnelle en prothèse amovible, Cah. de proth., (1997) n° 97, pp. 75-82
2 - Archien C., La Chaîne prothétique en prothèse amovible partielle, Clinic (1997). Ed., CdP, Vol. 18, n° 9, pp. 466-548
3 - Buch D., Batarec E., Begin M., Renault P., Prothèse partielle amovible au quotidien (1996) Ed., CdP, Paris
4 - Borel JC., Schittly J., Exbrayat J., Manuel de prothèse partielle amovible, 2ème (1994) Ed., Masson, Paris
5 - Davenport JC., Basker, RM., Meath JR., Ralph JP., Atlas de prothèse adjointe partielle, (1990) Ed., CdP, Paris
6 - Batarec E., Buch . D., Abrégé de prothèse adjointe partielle (1989), Ed., Masson, Paris
source: http://www.lecourrierdudentiste.com/dossiers-du-mois/petites-erreurs-sources-de-grands-echecs-en-prothese-adjointe-partielle.htm
CONCLUSION
Afin d’éviter ces erreurs, il incombe au praticien de préparer son patient à recevoir la future prothèse, de réaliser lui-même le tracé du châssis métallique en intégrant l’ensemble des connaissances biologiques, physiologiques et mécaniques. Il importe au prothésiste d’élaborer la prothèse avec précision en respectant les principes de conception définis par le praticien.
Enfin, la pérennité de l’œuvre est fonction du degré de motivation du patient, du respect des différents contrôles périodiques et de la réévaluation de l’occlusion et du terrain par le praticien dans le temps.
BIBLIOGRAPHIE1 - Vigiue G., Vincent B., Cadeau E. , Les crochets, mesures et équilibres. Une approche rationnelle en prothèse amovible, Cah. de proth., (1997) n° 97, pp. 75-82
2 - Archien C., La Chaîne prothétique en prothèse amovible partielle, Clinic (1997). Ed., CdP, Vol. 18, n° 9, pp. 466-548
3 - Buch D., Batarec E., Begin M., Renault P., Prothèse partielle amovible au quotidien (1996) Ed., CdP, Paris
4 - Borel JC., Schittly J., Exbrayat J., Manuel de prothèse partielle amovible, 2ème (1994) Ed., Masson, Paris
5 - Davenport JC., Basker, RM., Meath JR., Ralph JP., Atlas de prothèse adjointe partielle, (1990) Ed., CdP, Paris
6 - Batarec E., Buch . D., Abrégé de prothèse adjointe partielle (1989), Ed., Masson, Paris
source: http://www.lecourrierdudentiste.com/dossiers-du-mois/petites-erreurs-sources-de-grands-echecs-en-prothese-adjointe-partielle.htm
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