Introduction :
Une fois l’essai fonctionnel des maquettes de montage est réalisé, les maquettes sont
stables et rétentives, restaurant l’esthétique et la phonation.
La dernière séquence de laboratoire consiste à la polymérisation et la finition
des prothèses.
1- Définition :
La cuisson ou mise en moufle est une opération qui consiste à transformer la maquette
de cire en résine thermodurcissable, résistant aux pressions buccales, aux chocs physiques et
thermiques et permettant la fixation des dents prothétiques, tout en gardant la forme de la
maquette et son volume exact.
2- Règles de la polymérisation :
2-1. Règle du mélange :
Le mélange monomère-polymère doit être réalisé de manière que le liquide
monomère imprègne totalement mais sans excès la poudre polymère.
Le mélange doit être introduit dans le moufle au stade plastique.
2-2. Règle de la pureté du mélange :
Toute inclusion de corps étrangers dans le mélange doit être rigoureusement
proscrite.
2-3. Règle du cycle de cuisson :
La polymérisation des résines est réalisée selon un cycle de cuisson composé
de trois étapes :
· Montée de la température jusqu’à 60°c d’une durée minimale
de 90 minutes.
· Cuisson à la température constante de 100°c pendant une durée
d’une heure.
· Refroidissement lent et linéaire de 15 heures minimum.
2-4. Règle des élévations thermiques secondaires :
¨Après polymérisation, toute élévation thermique globale ou localisée est à
exclure.
¨Le grattage par meulage des prothèses lors de leur finition doit être réduit à
sa plus simple expression. 2
¨Le polissage doit s’effectuer sous refroidissement d’eau afin d’éviter tout
échauffement.
2-5. Règle de la température de déformation après recuit :
Une prothèse déjà polymérisée subit une déformation si on lui fait subir
une élévation thermique supérieure à 75°c lors d’une seconde cuisson.
2-6. Règle de l’absorption d’eau :
· Après polymérisation une résine peut soit absorber de l’eau ou
des liquides, soit en perdre.
· Il est important de plonger la prothèse dans l’eau distillée, 48 heures au
moins avant sa mise en bouche. De cette manière une certaine
saturation hydrique de la résine se produit, et va libérer de nombreuses
forces de tension interne, réduisant l’importance de l’hiatus palatin.
3- Différents temps de la mise en moufle :
3-1. Préparation des modèles :
¨Corrections des modèles supérieurs et inférieurs avec élargissement
des zones difficiles à atteindre lors de la finition.
Exp. : les régions des niches rétromolaires (ne jamais modifier le joint
périphérique).
¨Réalisation du « post damming » ou joint postérieur de la prothèse, ce joint
doit être crée selon une bande de 01 à 02 mm de large s’étendant entre
la ligne de flexion du voile et le palais dur sur une profondeur de 01 mm
3-2. Réadaptation et finition des cires :
Cette étape doit être réalisée alors que les deux modèles sont encore fixés sur
l’articulateur.
Les différentes étapes sont :
· Vérification de l’épaisseur des maquettes : au niveau de la voûte
palatine les bases en cire doivent être calibrées entre 01,5 mm au centre
et 02,5 mm à la périphérie.
· Solidarisation des maquettes sur modèles en faisant fondre la cire sur
toute la périphérie de la maquette en comblant la totalité des bords de
l’empreinte et la gouttière du modèle reproduisant le joint périphérique
créant ainsi une étanchéité sans défaut. 3
· La finition des cires : qui a pour objectif de réduire le temps passé au
laboratoire après polymérisation et permettant de ne pas retoucher la
surface de l’extrados dont la couche superficielle est la plus homogène
et la mieux polymérisée et donc la plus résistante à l’abrasion
mécanique.
· Elle consiste entre autre en la reproduction à l’aide d’une spatule à cire
de l’aspect de la fausse gencive dans sa portion marginale ( papille
interdentaire) et moyenne ainsi que la situation de la ligne des collets,
en fonction de l’âge et du sexe du patient.
· Les bords de la future prothèse doivent être épaissis afin redonner
un support suffisant et harmonieux ultérieurement à la lèvre.
· Placer le modèle dans l’eau pour que le plâtre du modèle n’absorbe pas
l’eau de plâtre du moule nécessaire à sa cristallisation lors de la mise en
moufle.
3-3. Mise en moufle et ébouillantage :
· Eliminer toute trace de plâtre au niveau du moufle et de la maquette en
cire.
· Après cristallisation, la surface du plâtre est vaselinée (ou vernie).
· Placer le moufle sur un vibreur, remplir la contrepartie de plâtre.
· Après cristallisation du pâtre, immersion du moufle dans une eau portée
à ébullition.
· Ouverture du moufle et élimination de la cire.
3-4. Préparation de la résine :
¨Dosage :
La préparation idéale est : un volume de liquide pour trois volumes
de poudre.
¨Préparation :
Le liquide est placé dans un récipient en verre, la poudre est mélangée
progressivement jusqu’à saturation.
¨Bourrage :
La résine est modelée en forme de cylindre et est disposée dans
la contrepartie recouvrant les dents. 4
Le moufle est mis sous presse, la pression doit être lente et progressive.
3-5. Polymérisation à chaud :
Le moufle est placé dans un récipient rempli d’eau froide.
La température augmente jusqu’à 60°c et le moufle est maintenu à cette
température pendant 90 minutes , ainsi les parties les plus épaisses polymérisent sans
ébullition du monomère.
La température est ensuite portée à 100°c et est maintenue une heure à cette
température.
Le refroidissement doit être lent, l’idéale est de laisser refroidir une nuit
complète.
Dans certains cas le refroidissement peut être accéléré en retirant le moufle
du récipient, alors il faut laisser le moufle une heure à l’air libre, puis le placer pendant
un quart d’heure sous l’eau courante.
3-6. Finition des prothèses :
· Supprimer les bavures périphériques.
· Dégrossissage des surfaces polies.
· Premier polissage grossier avec des bandes de papier verre montées sur
mandrin.
· Deuxième polissage avec des brosses et de la ponce.
· Dernier polissage avec la poudre d’alumine.
· Les prothèses sont lavées soigneusement dans un détergent habituel.
4. Paramètres de formation de porosités :
- Le déplacement de la température d’ébullition du monomère.
- Mélange non homogène comportant de nombreuses sphérules restées hors de contact
avec le monomère.
- La présence de traces de l’humidité.
- Vernis de mauvaise qualité qui provoque le passage de l’eau du plâtre dans la résine.
- La fermeture non hermétique du moufle.
- Une élévation trop brutale de la température pendant la polymérisatio
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